Alain
Le début
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Né en 1967, mes parents m’avait inscrit à l’Académie de Musique, expérience traumatisante qui m’a dégouté à jamais du solfège. Puis vinrent les années de l’école secondaire général « rénové » avec l’option une heure par semaine de cours de flute.
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Mes grands-parents décèdent, et de l’héritage, me tombe sur les bras … un piano. Et ça me chatouille. Informaticien binaire cartésien d’esprit, « comment ça marche ? », pourquoi pousser telle ou telle touche ?
Sans internet dans les ’90, habitant Bruxelles, je prends le « Vlan » papier et trouve un professeur professionnel de piano, célèbre aujourd’hui : Jean-François Maljean. Il me procure un enseignement ludique en s’amusant à jouer l’une ou l’autre chanson, et sans le savoir de toute sa fourberie, il m’enseigne le solfège. Après six mois seulement, il organise sa « tournée des élèves » dans des piano-bar où je joue au clavier avec sa femme de l’époque au chant Marie-Christine Maillard (présentatrice de la météo sur RTL dans ces années-là).
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La rupture
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Puis vinrent les aléas de la vie. Début d’une carrière d’indépendant, rencontre de mon ex-femme et naissance mon fils, tout ça gros consommateur de temps. Mon ex-femme détestait le piano car « ça prend trop les poussières ». Pendant 15 ans, plus rien de musique.
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La révélation
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Mais j’étais encore plongeur. Lors d’une croisière-plongée d’une semaine en mer, le soir, dans le carré arrière du voilier, un ami sort sa « gratte » : une guitare acoustique, et nous met le feu. Je suis tombé amoureux du son de l’acoustique et du côté portable de l’instrument : besoin de rien, pas d’électricité, de câble, d’ampli.
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Membre du trio fondateur de CVC
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De retour sur terre à la maison : c’est ça ! que je veux faire. Là encore, le « Vlan » et je trouve un professeur de guitare, Harry Verleysen, habitant ma commune Koekelberg (Bruxelles). Lui passionné de camp de reconstitution western, il me fait découvrir sur une acoustique la musique Country et Blues. Avec lui aussi, très rapidement, les petites exhibitions dans les petits bars koekelbergeois. Il m’apprend l’essentiel : les quatre « golden-chords » qui permettent de jouer 80% des musiques connues. Dans les camps western, rapidement un « Country Roads » et 500 cowboys dansent leurs line-danse ; impressionnant vu depuis la scène.
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On rencontre Walter Putman, échevin de la culture de la commune, et on monte notre groupe « Les Flashback », orienté musique ‘60-’70 et l’esprit SLC (Salut Les Copains) de l’époque. Parallèlement, Harry était aussi membre d’un autre groupe, « les Oranges Blues », pour lequel je suis devenu régisseur-son (par mon passé de DJ).
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Bruxelles - Tubize
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Encore les aléas de la vie ; divorce, déménagement vers Tubize, déprime, gros travaux de rénovations, … la guitare reste dans l’armoire pendant quelques années.
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Besoin d’avoir « un fouet » pour m’obliger à jouer, je m’inscris au hasard à la Ferme Massart, la maison des jeunes de Tubize, où je rencontre mon nouveau professeur Patrick Louis.
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La rencontre
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Là, je rencontre d’autres élèves, Richard et Nick Caudron. Le feeling passe. Nick, le fils, joue pas mal de la guitare électrique et Richard, le père, veut se mettre à la guitare pour être avec son fils. Le professeur Patrick, pour des raisons professionnelles doit nous abandonner. Je propose à Richard de continuer à lui enseigner les rudiments des accords fondamentaux à la guitare, mais la mayonnaise ne prend pas.
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La femme de Richard, pour son anniversaire, lui offre une batterie, et c’est la révélation divine d’un buisson ardent dans une grotte quelque part à Lourdes.
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Nick, par curiosité, passe à la maison en mars 2020 simplement pour voir les « casseroles » et nous nous lançons comme ça au culot à un jam’ improvisée de Knocking Heaven’s Door. Et là, le miracle se produit.
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La naissance de CVC
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Richard, par son passé professionnel de Project Manager, prend les rênes en mains, et le groupe CVC est créé.
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Rapidement on enrôle l’autre fils, Gilles, pour la basse. Une chanteuse, et nous voilà parti pour des répétitions de mise au point dans le but certain de se produire sur scène dès que possible.
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Attirée par mes posts sur Facebook, ma petite cousine Laetitia, qui a fait des études en artistique et donc à la guitare électrique nous rejoint aussi rapidement.
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Enfin, il fallait un régisseur-son. Je contacte mon ami et ancien collègue Paul, régisseur semi professionnel qui nous guide en matière de choix d'achat matériel et réglages. Habitant Bruxelles, il vient moins souvent, et le voisin de Richard, Jean, attiré par notre "bruit" vient voir. Il prend les manettes et boutons en main et est aussi notre "wikipedia" de la culture musicale.
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Chaque deux semaines, hors covid, nous nous réunissons pour répéter et apprivoiser des morceaux, mais au-delà de la musique, c’est aussi une belle aventure humaine d’une bande de potes qui s’éclatent et qui grandi en talent.
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